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Editorial de Patrick (sa première fois!)
Nouvel adhérent du BCBG, je me lance pour mon premier édito de l’Echo des Pressoirs :
Amateur de bons crus et de spiritueux de qualité comme vous tous, avec modération bien sûr, je n’ima- ginais pas la chance que nous avions d’habiter en France. Nous sommes tant « abreuvés » par une offre pléthorique : cavistes, foires aux vins, sites internet, vente à la propriété, que mon oreille s’est dressée quand un chroniqueur de France Inter a relaté l’histoire d’habitants de la bande de Gaza qui bravent les interdits religieux et produisent un vin artisanal.
Suite à l’avènement du Hamas depuis 12 ans, la vente d’alcool et sa consommation sont interdits, bars et débits de boissons sont fermés. Du coup une poignée de « résistants » fabriquent leur vin maison, à l’aide de tutoriels disponibles sur internet. Le plus compliqué est de se procurer le raisin. Il est cultivé en Cisjordanie, à une distance de quelques dizaines de kilomètres et, en raison du blocus israélien, il n’est pas toujours disponible sur le territoire. Qu’ils soient Musulmans ou Chrétiens, ces amateurs d’alcool le fabriquent dans la clandestinité. Le produit final est consommé en cercle restreint.
Le sujet est très sensible, et rares sont les personnes prêtes à témoigner.
Un seul, Mohammad, sexagénaire, a accepté de présenter son atelier de fabrication et différents réci- pients où le raisin fermente. Il fabrique aussi de l’Arak à l’aide d’un alambic de sa conception. Il s’agit pour lui de conserver une tradition millénaire. Gaza a une longue histoire avec l’alcool et surtout le vin, mais tout a changé avec l’arrivée des frères musulmans.
« Avant on plantait des vignes, maintenant on construit des mosquées, c’est triste » déplore Mohammad.
En plus de l’Arak, certains se vantent même de faire du Whisky, du Gin ou de la Vodka.
Face à une telle situation, je me suis alors demandé quelle serait mon attitude : boire de l’eau ou quelques jus de fruits, ou comme eux entrer en résistance ?
Et vous ? Qu'est-ce que vous feriez ???
Vineusement vôtre.
Patrick
